Commençons avec le commencement, d’accord ?

Tu as vu le jour aux alentours du trente-et-un octobre, tu ne te souviens pas la date exacte, et savoir quel jour tu es née n’est pas une chose importante pour toi, comme la plupart des autres choses qui existent en ce monde. Le jour de ta naissance, tes parents t’ont donné le prénom Melanie et dans tes veines coule le sang des Blackheart. Tu es Melanie Blackheart, et en ce qui concerne ta race, tu fais partie des annonciateurs de la mort, tu es une Banshee comme tout le reste de ta lignée.

Chose à savoir, ta famille faisait autrefois partie de la noblesse, mais c’était il y a des siècles et des siècles. Aujourd’hui, les Blackheart ne sont plus qu’une très riche famille de commerçants, et vu leur situation financière, tu vivais évidemment dans un grand manoir et tu n’as jamais manqué de rien, en ce qui concerne les besoins de base.

Tes parents t’ont élevé de manière plutôt rude et stricte, voulant faire de toi la fille parfaite, puisque tu étais leur seul enfant, et donc l’héritière de la famille. Tu as reçu une éducation de haut niveau, on t’a fait étudier dans les meilleures écoles. Tes parents mettaient énormément de pression sur toi, ils voulaient que tu sois première de classe, que tu excelles dans toutes les matières académiques. Mais tout ça c’était trop pour ta petite personne. Tu avais beau étudier jour et nuit, jusqu’à épuisement, tu arrivais tout juste à avoir la moyenne. Cela était trop peu pour répondre à leurs attentes, tu étais une honte pour ta famille, et on te le rappelait constamment, apparemment pour te motiver, mais ça ne faisait que te caler encore et encore. En essayant de devenir ce que tes parents attendaient de toi, tu de détruisait de l’intérieur…

Et c’est ainsi que tu es devenue la dépressive que tu es aujourd’hui, mais ton histoire ne s’arrêtes pas là.

Tu avais onze ans quand tu as commencé à t’isoler du monde extérieur. Tu t’enfermais à longueur de journée dans l’immense bibliothèque située au deuxième étage du manoir et tu lisais un livre choisi au hasard, sans te soucier de ce qu’il u avait dehors, tu étais dans ton propre univers. Les livres sont devenus ta passion, plus jamais on ne te verra sans un bouquin dans les mains.

Et puis quand tu étais âgée de quinze ans, remarquant que ta condition ne s’améliorait pas, tes parents ont décidé de te sortir de la bibliothèque et de t’envoyer dans un pensionnat. Ils espéraient que changer d’air et rencontrer d’autres personne d’aiderait à sortir un peu de ta dépression. Tu as donc fini par atterrir à l’Académie Yōkai, et le temps que tu as passé là jusqu’à présent n’a rien changé du tout à ta perception du monde et de ta propre personne.

Au final, tu n’es plus qu’une coquille vide, rien de plus, rien de moins…